
Journée Internationale de lutte contre la traite d'êtres humains
La traite des êtres humains c’est l’exploitation criminelle de femmes, d’hommes et d’enfants à des fins diverses, incluant le travail forcé, l’esclavage, l’exploitation dans la mendicité, le prélèvement d’organes (lié au trafic d’organes), l’obligation de commettre un crime/délit contre son gré ou l’exploitation.
Ce phénomène est souvent lié à une exploitation économique ou à la criminalité organisée. Les personnes exploitées sont recrutées, transportées, hébergées ou accueillies par contrainte.
Souvent, les conflits armés augmentent la vulnérabilité face à la traite des êtres humains. En effet, le manque de moyens pour lutter contre la criminalité permet aux trafiquants de gagner du terrain. D’autant plus que la population civile manque d’accès aux besoins de base surtout dans notre pays. Cela amène les groupes armés à exploiter des civils.
Ainsi, au Burundi, dans des conditions socio-économiques précaires et face à la vulnérabilité, les personnes échappant au conflit sont susceptibles d’accepter certaines modalités de voyages critiques, une offre de travail frauduleuse ou encore une demande en mariage menant à des situations d’exploitations.
De nombreuses victimes de la traite d'êtres humains ont été confrontées à l'ignorance ou à l'incompréhension lorsqu'elles ont tenté d'obtenir de l'aide. Elles ont vécu des expériences traumatisantes après avoir été secourues lors des entretiens d'identification et des procédures judiciaires. Certaines ont été de nouveau victimes et punies pour des crimes qu'elles ont été forcées de commettre par leurs trafiquants. D'autres ont été stigmatisées ou ont reçu un soutien insuffisant.
La Solidarité pour la Promotion des Droits Humains a récemment mis en place une plateforme pour aider toute personne victime de violation de ces droits y compris ceux victimes de traite d’être humains. Ces centres d’écoute et d’orientation, installés dans tous les zones d’intervention de la SPDH, pourront les aider en les donnant une assistance psychologique et une guidance juridique et administrative, si elles le souhaitent. La SPDH a aussi mis en place une ligne téléphonique gratuite pour toutes ces victimes afin de collecter leurs plaintes pour tous les différents types de violations des droits humains.