
Sensibilisation pour l'élimination des violences faites aux femmes et aux filles dans le site Paresi de Maramvya
Chaque année au mois de Novembre à partir du 25 au 10 Décembre, le monde entier célèbre 16 jours d’activisme contre les Violences faites aux filles et aux femmes. La SPDH s’est joint à tout le pays pour célébrer ces 16 jours d’activisme sous le thème national : « Orangeons le Burundi : ensemble pour mettre fin aux violences faites aux femmes et filles. »
Par cette occasion, la SPDH a effectué une descente sur terrain en commune Mutimbuzi dans un site de Maramvya Paresi pour une sensibilisation à l’endroit des filles et femmes de ce site, sur la lutte contre ces actes ignobles. Le choix de ce site n’a pas été le hasard, c’est parce que les habitants de ce site ont été rassemblés dans ce site, quittant leurs ménages à cause de l’inondation et doivent chaque jour y retourner pour cultiver leur champs ou vaquer de leurs habituelles activités, faisant ainsi de longues distances. Cela cause un grand risque de violences à l’endroit de ces femmes et filles.
Nous avons commencé à leur rappeler et informer, à l’aide du code des personnes et de la famille, de leurs droits et devoirs dans la famille et dans la communauté. Nous avons par la suite constaté que, pas mal de femmes et filles ignorent leurs Droits et leurs devoirs, des fois leurs droits sont violés et elles ne s’en rendent même pas compte. A titre illustratif, certaines pensent que le concubinage est normal dans la mesure où le mari continue à s’acquitter de ses obligations pour les 2 ou 3 ménages. Nous avons insisté sur la dénonciation des auteurs des violations des droits et des violences sexuelles pour que ces derniers soient punis. La punition de ces auteurs conduiraient à la non répétition et au découragement des autres qui prétendraient faire ces actes de barbarie.
A l’aide des boîtes à image l’avocat de la SPDH a montré un cas d’une élève violée en rentrant de l’école par un homme du quartier qui voulait la déplacer jusqu’à la maison, dans sa voiture. La jeune fille refuse toutes ces sollicitations mais elle a été retrouvée trainé de force par cet homme dans une petite forêt près de la route. Elle a crié au secours mais en vain. C’est là que l’homme l’a violée et l’a laissée dans cette forêt en pleurs, les uniformes déchirées. Sa famille est allée porter plainte au commissariat de police mais elle a été devancée par l’homme par la corruption et l’affaire n’a jamais connu d’évolution. La justice n’a jamais été rendue à la famille laissée.
Après le partage des cas par l’avocat de la SPDH, les participants ont évoqués des cas similaires qui se sont passés dans leurs localités et des échanges et des témoignages ont été faits sur les cas fréquent qui se sont produit dans l'entourage. Une femme a témoigné que dans le village d’où elle venait, une jeune fille orpheline de 14 ans a été amadouée par un homme qui lui faisait croire qu’en faisant des rapports sexuelles avec lui, elle était en train de donner une offrande à Dieu. Après quelques temps, la jeune fille est tombée enceinte et elle ne l’a pas su. Lorsque cet homme a pris connaissance de l’état de la fille, il est venu la prendre à moto, l’amenant dans un endroit lointain pour la faire avorter et l’a fait revenir à la maison sans que personne ne le sache. La fille a commencé à avoir beaucoup mal parce que le fœtus est resté dans ses entrailles mais sans vie. C’est là alors qu’elle a décidé à dire tout à son tuteur et on l’a conduit à l’hopital pour des soins gynécologiques. Les IMBONEZA du village ont suivi les cas, elles ont traduit en justice l’auteur de l’infraction, la justice a été faite et maintenant il est en prison central de Mpimba.
Pour clore, le numéro 22 28 12 84, la ligne téléphonique de la SPDH est donné aux participant pour que les victimes de violences de toutes sortes peuvent appeler et avoir une écoute, une orientation juridique et une assistance psychologique.